QUESTION : Pourquoi la médecine est-elle si importante, si la prêtrise a le pouvoir de guérir la maladie ?


RÉPONSE de Delbert L. Stapley :


La source de toute connaissance, c’est Dieu, et la connaissance est donnée à I'homme pour son profit, pour le guider et le bénir. Dieu attend de l’homme qu’il utilise avec sagesse la connaissance, scientifique ou autre, qu’il libère pour le profit de l’homme.


Néphi a enseigné : « …c’est par la grâce que nous sommes sauvés, après tout ce que nous pouvons faire » (2 Néphi 25:23). Nous pourrions paraphraser ce passage et le rattacher à la guérison des malades ou des affligés par le pouvoir de la prêtrise en disant : « C’est par la grâce que vous êtes gueris par le pouvoir de la prêtrise apres tout ce que vous pouvez faire. » Si les médecins ont acquis des talents et des remèdes pour les maux de l’homme, ne faut-il pas les utiliser dans le cadre des conditions requises pour assurer la guérison ?


La médecine n’est qu’un chaînon de tout le plan et de tout le processus de la guérison. Les progrès de la medecine et des traitements médicaux fournissent des remèdes à des maladies et à des afflictions qui, dans le passé, étaient mortelles. Un corps affligé, fortifié avec l’aide de la médecine, a un grand pouvoir naturel de se guérir lui-même.


La vie de l’homme est basée sur beaucoup de facteurs significatifs. Le corps est composé de beaucoup de parties complexes et interdependantes, qui toutes fonctionnent normalement pour assurer la santé et l'endurance physique. Les désordres, les maladies, les afflictions, les blessures se produisent dans la vie des gens et nécessitent les talents et le traitement que la science médicale est capable de fournir.


Quand nous parlons de la santé, nous devons examiner la Parole de sagesse, la loi physique de santé donnée par le Seigneur. Dans cette révélation (D&A 89), le Seigneur nous a donné la connaissance des substances physiques qui ne sont pas bonnes pour l'homme et la connaissance des produits de la terre qui sont bons pour l’homme. La viande doit être utilisée avec économie. Si nous obéissons à cette loi naturelle, on nous promet la santé.


Si nous acceptons la Parole de sagesse et la respectons, ne pouvons-nous pas egalement accepter l’emploi de médicaments et le service professionnel des médecins ? Le pouvoir de l'homme est limité, le pouvoir de Dieu est illimité. Quand les capacites de l’homme échouent, le saint pouvoir de Dieu prend la relève par l’intermediaire de sa prêtrise et il en resulte souvent des miracles.


Le Seigneur a dit ceci : « Tous ceux d’entre vous qui sont malades et n’ont pas la foi pour être gueris, mais croient, seront soignés tendrement avec des herbes et une nourriture légère… Et les anciens de l’Église, deux ou plus, seront appelés, prieront pour eux et poseront les mains sur

eux en mon nom… De plus, il arrivera que celui qui a foi en moi pour être guéri, et dont la mort n'est pas arrêtée, sera gueri. (D&A 42:43-44, 48)


Nous pouvons être reconnaissants de ce que l’ordonnance de la guérison de la maison de la foi se trouve dans le plan de l'Évangile de notre Seigneur.


Les exemples suivants expliqueront le chaînon médical entre les medecins et le pouvoir guerisseur de la prêtrise.


Le fils de quatorze mois d’un médecin tomba très malade. Pendant son traitement, beaucoup de consultations furent tenues avec d’autres médecins, mais ne réussirent qu’à traiter les symptômes de la maladie. Le résultat fut que l’état de l’enfant empira constamment. La température atteignit 42 degrés et la famille désesperait totalement de le voir guérir. On s’attendait d’un instant à l'autre à le voir mourir. C’est à ce moment-là que se produisirent plusieurs choses miraculeuses. De leur

propre initiative, et sans rendez-vous préalable, l’évêque et ses conseillers allèrent rendre visite à la famille. Sur la demande de celle-ci, ils firent l’imposition des mains au malade. Presqu'immédiatement après la bénédiction, un interne, qui était ami de la famille, entra dans la

chambre et dit : « Pourquoi ne pas lui faire une transfusion ? » L’interne était un donneur de sang universel, et on lui fit immédiatement une prise de sang que l'on donna à l’enfant. La température de l’enfant redevint normale et le demeura pendant tout son séjour a l'hôpital. C’est un cas où l’aide médicale avait essentiellement échoué. Et sur la base de ce que la médecine pouvait offrir, on avait abandonné tout espoir de sauver la vie de l’enfant. La prêtrise entra en scène, l’imposition des

mains fut suivie d’autres étapes médicales que l'on n’avait pas précédemment envisagées. La vie de l’enfant fut sauvée. Aujourd’hui, c’est un adulte qui est marié et père de famille.


Autre cas : celui d’un homme qui souffrait d’une maladie cardiaque grave. À deux heures du matin,

il sembla que les efforts faits pour se rendre maître de la maladie qui s’acharnait sur son corps étaient inefficaces. À ce moment-là, une Autorite générale de l'Église entra dans la pièce et lui fit l'imposition de mains. L’action de son coeur s'améliora immédiatement et il eut la vie sauve. Sa santé est restée excellente jusqu’a présent.


Vous pouvez ainsi comprendre qu'il peut y avoir un effort coordonné entre la pratique de la médecine et l'imposition des mains de la prêtrise, l’une aidant l'autre, et formant ensemble une manière efficace de guérir les malades.


Oui, les medecins sont importants. Mais c'est par la prêtrise que nous recevons ce pouvoir supplémentaire grâce auquel se produisent les guérisons miraculeuses.


(L'Étoile, novembre 1971, p. 337-338)