Comment éviter la médisance ?


Que faire lorsque quelqu'un commence à nous raconter des ragots ou colporte des médisances à notre sujet ?



La rédaction du magazine de l'Église


L’auteur des Psaumes l’a dit simplement : « Préserve ta langue du mal, et tes lèvres des paroles trompeuses » (Psaumes 34:14). Le Sauveur nous a également commandé de nous abstenir des maux que sont les médisances. En établissant les lois de l’Église rétablie, il a dit : «Tu ne médiras pas de ton prochain et tu ne lui feras aucun tort » (D&A 42:27). La médisance comporte les conversations vaines, qu’elles soient ou non exagérées ou fausses. La plupart du temps, elles font du tort à la réputation de la personne qui en est la cible, ainsi qu’à celle de la personne qui les colporte.

Spencer W . Kimball a écrit : « Les mensonges et le commérage qui font du tort aux réputations sont répandus aux quatre vents comme des semences de pissenlit soufflées par un enfant. Ni les semences, ni le commérage ne pourront jamais être récupérés. La mesure et l’étendue du mal accompli par le commérage sont incalculables. » (Le Miracle du Pardon, 1993, p. 56).

Auparavant, John Taylor avait déclaré aux saints : « La réputation de nos semblables et des membres de notre Église doit nous être aussi chère que la nôtre, et nous devons veiller à ne rien faire à quiconque et à ne rien dire sur quiconque que nous n’aimerions pas qu’on nous fasse ou qu’on dise de nous. » (James R. Clark, compilation, Messages of the First Presidency of The Church of Jésus Christ of Latter-day Saints, 1965-75, vol. 3, p. 84)

Lorsque nous nous trouvons dans une situation où l’on médit, on peut changer de sujet de conversation, dire quelque chose de positif sur la personne ou partir. Ce n’est pas toujours facile à faire, mais en agissant ainsi, nous montrons aux autres que nous n’acceptons pas les commérages.

George Albert Smith a déclaré que nous serons beaucoup plus heureux si nous n’acceptons pas les commérages : « Vous ne rencontrerez jamais de médisants heureux. Ils sont toujours aussi malheureux et tristes que l'adversaire, et ils sont évidemment en sa compagnie lorsqu’ils médisent de leurs semblables. » (Conference Report, avril 1944, p. 29). Lorsque nous prenons part aux commérages, nous sommes, nous aussi, sous l’influence de l’adversaire.

Parfois, il est plus difficile de ne pas devenir la cible des ragots que de ne pas en colporter. Lorsque des personnes racontent des choses négatives et parfois fausses à notre sujet, cela nous met en colère et nous avons des désirs de vengeance ; mais ce n’est pas ce que veut le Seigneur. Jésus-Christ a dit : « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent » (Matthieu 5:44). En vivant selon les enseignements de Jésus-Christ, nous aidons nos semblables à comprendre que les ragots colportés à notre sujet sont faux.

Comme toujours, nous devons nous tourner vers notre Père céleste pour lui demander son aide et ses conseils. Avec son soutien, nous pouvons parler à ceux qui colportent les ragots pour leur faire connaître la vérité. Nous devons le faire dans un esprit de pardon. Comme l’a écrit l’apôtre Paul, nous devons être bons les uns envers les autres, compatissants, nous pardonnant réciproquement, comme Dieu nous a pardonné en Christ (voir Éphésiens 4:32).

Gordon B. Hinckley a déclaré : « Les commentaires sarcastiques, les insultes raciales, les épithètes haineux, les ragots méchants et le colportage de rumeurs malveillantes ne devraient avoir aucune place parmi nous. » (Teachings of Gordon B. Hinckley, 1997, p. 664). En nous abstenant de médisances, en les tuant à la racine, et en tendant l’autre joue lorsque quelqu’un colporte des ragots à notre sujet, nous montrons l’exemple. En agissant ainsi, nous aidons aussi notre société à devenir « d’un seul cœur et d’un seul esprit » (Moïse 7:18) et nous devenons nous-mêmes dignes de vivre en présence de notre Père céleste.

(L'Étoile, septembre 1999)