Il semble que certaines musiques aient la capacité d'affaiblir la volonté des jeunes à rester moralement purs.
Qu'en est-il ?



Gene R. Cook



Parfois, les jeunes ont le sentiment que la musique qu'ils écoutent n'a rien à voir avec la chasteté. Et pourtant, ayant eu l’occasion d’interroger de nombreux jeunes dans divers pays du monde, j’ai constaté que ce n’était pas le cas. Je crois sans aucun doute qu'il y a de la musique du Seigneur. Je crois aussi que les hommes ont créé de la bonne musique – de la musique classique, peut-être de la bonne musique de cow-boy, des chansons tout simplement plaisantes, etc. Cela peut aller. Elles peuvent vous remonter le moral et sont agréables à écouter. Mais nous ne devrions pas être surpris que le diable ait aussi sa propre musique. Ce genre de musique est répandu dans le monde entier et a un impact considérable sur les jeunes en particulier.

Permettez-moi d'essayer d'illustrer ce principe en racontant une histoire vraie qui s'est produite avec un individu dont vous avez probablement entendu parler. Combien d'entre vous ont entendu parler de Mick Jagger ? Je pense que c'est le cas de presque tout le monde car il est l'une des rock stars les plus célèbres du monde. Eh bien, vous pourriez être surpris de savoir que j’ai passé environ deux heures et demie avec lui dans un avion et que ça a été toute une expérience. Je vais vous en raconter une partie pour essayer d’illustrer cet aspect important du choix d’une musique saine.

M. Jagger et moi étions dans un vol en provenance du Mexique et nous nous dirigions, je crois, vers Houston ou Dallas. Quand je me suis assis dans l'avion, le siège à côté de moi était vide. Plus tard, un homme est venu et s'est assis à côté de moi. J'ai immédiatement remarqué qu'il lisait un magazine de rock. J'ai offert une prière silencieuse, comme je le fais souvent lorsque j'essaie de parler de l'Église aux gens. J'ai prié pour que le Seigneur m'inspire dans ce que je dirais pour parler à cet homme. Après la prière, j'ai dit quelque chose du genre : « Je m'appelle Gene Cook, je suis membre de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. Comment vous appelez-vous ? » Et il a dit : « Je m'appelle Mick Jagger. » Ne réalisant pas alors qui il était, j'ai dit : « Eh bien, je suis heureux de vous rencontrer, Mick. » Et puis il a dit : « J'ai dit que je m'appelle Mick Jagger. » J'ai dit : « J'ai bien entendu, Mick. » Et puis il a ouvert le magazine et a pointé sa photo et a dit : « C'est moi. » C'est alors que j'ai réalisé qui il était. Je n'avais simplement jamais pensé m'asseoir un jour à côté de lui, mais c'était comme ça.

Ce que je vais dire, ce n'est en aucune façon pour dire du mal de la personne de Mick Jagger. S'il vous plaît, comprenez cela. Je ne parle pas en mal de l'homme, mais de ce qu'il représente de faux. Et à mon avis, c'est diabolique.

Même avant de savoir qui était Mick, à un moment où la jambe de son pantalon était relevée, j'ai aperçu son mollet. En regardant sa jambe, j'ai pensé, pour une raison quelconque : « Cet homme a l'air un peu malade. » Je ne sais pas pourquoi, mais cela a attiré mon attention avant même de savoir qui il était.

Après une minute ou deux d'échanges à propos de l'un et de l'autre, j'ai finalement dit quelque chose comme : « Vous savez, Mick, il y a une question que j'aimerais vous poser. » Il a dit : « Eh bien, je serai heureux d'essayer d'y répondre. » Puis je lui ai dit : « Je suis souvent en compagnie de jeunes dans nombreux endroits du monde, et certains m’ont dit que le genre de musique que vous et d’autres comme vous chantez n’a aucun effet sur eux, que ça va, que cela ne les affecte en aucune manière. Mais d'autres jeunes m'ont dit très honnêtement que votre genre de musique les avait réellement touchés et affectés négativement. J'y réfléchis depuis longtemps, Mick, et j'aimerais connaître votre opinion.
Je le cite mot à mot, frères et sœurs. Il a répondu : « Notre musique est conçue pour mener les enfants au sexe. » C'étaient ses termes exacts. Je suis sûr que ma réaction a été comme si j'avais été frappé par la foudre. Il a rapidement ajouté : « Je ne suis pas responsable de ce qu'ils font. Cela est leur affaire. Quant à moi je gagne beaucoup d'argent. »

Puis il m'a dit qu'il faisait une vidéo au Mexique où cela coûtait environ le tiers de ce que cela coûterait aux États-Unis. Il m'a dit que c'était un grand jour pour eux parce que maintenant, au lieu de simplement avoir de l'audio où ils pourraient décrire une partie de ce qu'ils voulaient sur le sexe, ils avaient maintenant la vidéo et pouvaient faire en sorte que les gens non seulement entendent mais voient. Il a dit que cela aurait beaucoup plus d'impact sur les jeunes, que sa musique se vendait beaucoup plus et qu'il gagnait ainsi beaucoup plus d'argent.

Comme je l'ai dit, nous avons parlé pendant quelques heures. Permettez-moi de mentionner quelques éléments de notre discussion qui enseignent l’impact de la musique. Pendant que nous discutions, je lui ai dit que j'étais mariée et que j'avais huit enfants. Il m'a dit qu'il n'était pas marié, mais qu'il avait trois enfants et qu'il en était fier. Il m'a dit qu'il avait une femme enceinte en Virginie, une à New York et une en Angleterre, si je me souviens bien. Il m'a dit que peu importait ce qu'on faisait dans la vie, qu'on pouvait prendre ce qu'on voulait et qu'on pouvait faire ce qu'on voulait. Il a dit qu'il n'y avait pas de commandements, qu'il n'y avait pas de Dieu et que rien ne comptait vraiment. Il a indiqué qu'il n'y avait pas de jour de jugement et que l'on pouvait faire ce qu'on avait envie de faire. Dans notre discussion, tout ce que je lui ai dit être blanc, il l'a transformé en noir.

Il a indiqué qu'il avait reçu les leçons missionnaires. Au début, je n'y croyais pas, mais il m'a dit qu'il avait eu deux ou trois leçons, et je pense que c'était probablement vrai à cause de certaines des réponses qu'il m'a faites. Selon lui, il avait été enseigné par des missionnaires en Angleterre.

Il a dit : « Je vous ai écoutés, vous les mormons. Votre problème est que vous pensez avoir tout prévu. La vie n'est pas si simple. » Ensuite, il a expliqué des choses complexes, des théories humaines. Si je lui répondais très simplement à partir des Écritures, il disait : « Vous voyez ce que je veux dire ? » Il essayait toujours de rendre les choses beaucoup plus complexes qu'elles ne l'étaient réellement.

Notre conversation a continué. Il m'a dit qu'il croyait en l'évolution et qu'il croyait aussi qu'il descendait d'un singe. Je lui ai dit avec le sourire : « C'est peut-être le seul point sur lequel vous ayez raison. » Nous avons poursuivi sur l'idée de l'évolution et sur le fait que pour adhérer à sa philosophie, il lui fallait alors croire qu'il n'y avait pas de Dieu et qu'il devait avoir évolué. Et s'il n'y a pas de Dieu, il n'y a pas de commandement. Il n'y a pas de règles et vous pouvez donc faire ce que vous voulez. Il m'a dit l'importance, à son avis, de libérer les jeunes. Il estimait qu'ils devraient pouvoir faire ce qu'ils voulaient malgré leurs parents. Il a dit que les parents les inhibaient trop et les contrôlaient et qu'ils ne devraient pas le faire. C'était vraiment stupéfiant. Il m'a dit qu'il était satisfait que la famille, en tant qu'entité, était en cours de destruction. Et d'après ce qu'il disait, j'ai compris qu'il faisait tout ce qu'il pouvait pour que cela arrive.

Dans toute ma vie, je ne me suis fâché que contre deux interlocuteurs dans une discussion sur l'Évangile, et il est l'un d'eux. Au cours de la discussion, il a probablement consommé quatre ou cinq boissons alcoolisées. Comme vous le savez, quand on fait cela, on a tendance à être un peu plus relâché dans sa façon de parler et de penser. Enfin, vers la fin de notre discussion, il a dit d'une voix assez forte quelque chose du genre : « De plus, à propos de votre Livre de Mormon, votre Livre de Mormon est un mensonge et tout homme qui y croit est un menteur. » Il l'a dit de façon à ce que la plupart des gens autour puissent entendre. Cela m'a vraiment irrité. Je me suis dit : voici un homme qui représente le mal et essaie maintenant de prêcher à tous les passagers pour leur faire sentir que le Livre de Mormon n'est pas vrai.

Je me suis alors senti poussé à dire quelque chose du genre : « Eh bien, Mick, vous avez beaucoup de chance aujourd'hui. Énormément de chance. » Il a dit : « De quoi parlez-vous ? » J'ai dit : « Parce que vous êtes assis à côté d'un serviteur du Seigneur qui a l'intention de corriger ce que vous venez de dire. » Il a répliqué : « Qu'est-ce que vous voulez dire ? » J'ai répondu : « Eh bien, vous êtes vraiment chanceux. Il se trouve que j'ai un Livre de Mormon ici même dans mon porte-documents », et j'ai sorti un Livre de Mormon et l'ai posé sur ses genoux. Je lui ai dit quelque chose comme : « Mick, ce livre a changé ma vie. J'aime le Livre de Mormon. Et je l'ai lu maintes et maintes fois. C'est le plus grand livre, dans mon esprit, sur la surface de la terre. À mon avis, cela m’a changé, cela a fait de moi un homme meilleur. Vous dites que c’est un mensonge. Je dois avoir manqué un épisode. Montrez-moi. »

Le silence était total. Il n'a pas dit un mot. J'ai finalement dit : « Vous avez peut-être été offensé par le passage où Léhi a dit à ses fils d'être des hommes honnêtes ou dans celui où il leur a appris à compter sur le Seigneur et à croire en Dieu. Peut-être vous avez-vous été offensé quand Alma a dit à son fils, Corianton, qu'il avait enfreint la loi de la chasteté et lui a ensuite dit ce qu'il devait faire pour se repentir. Cela vous a peut-être offensé. Ou bien, quand le Christ est venu en Amérique, cela vous a dérangé quand il a dit qu'il fallait aimer sa femme de tout son cœur et ne pas commettre d'adultère. Peut-être cela vous a-t-il offensé. » J'ai poursuivi encore un peu de la sorte et, de nouveau, il n'a rien dit. J'ai finalement dit : « Eh bien, si vous ne pouvez pas me montrer un chapitre, montrez-moi au moins une page, ou un paragraphe. Ça ira. »

Je lui ai finalement rendu mon témoignage et lui ai dit quelque chose du genre : « Mon ami, le mensonge ne se trouve pas dans le Livre de Mormon. Le mensonge est en vous. Et je vous témoigne au nom du Seigneur que si vous ne changez pas votre vie, vous irez en enfer. Le diable lui-même viendra vous chercher. » Je lui ai rendu mon témoignage aussi fermement que possible à propos de ce qu'il faisait, que ce n'était pas juste et que ce n'était pas selon le plan du Seigneur.

Lorsque j’ai rendu mon témoignage, je me suis senti très engagé émotionnellement parce que je me disais : « Je suis en train de parcourir la terre pour essayer de renforcer les jeunes, d’essayer de les améliorer, de les renforcer et de les transformer pour le Seigneur. Et des hommes comme celui-ci passent derrière moi pour essayer de tout démolir, de détruire la famille et d'enlever aux gens leur relation avec Dieu. Je lui ai rendu un témoignage très fervent et lui ai dit que je serai personnellement témoin de lui avoir présenté le message de l'Évangile. Alors il s'est un peu calmé et n'a plus rien dit. Au moins il était calmé pour ne pas poursuivre dans son élan.

Juste avant la fin des deux heures passées ensemble, il a dit : « Oh, maintenant je me souviens de quelque chose au sujet de votre Livre de Mormon », pour donner suite au défi que je lui avais lancé de me montrer quelque chose qui était faux. Il a ajouté : « C'est la partie sur Brigham Young. » Je l'ai alors informé que Brigham Young n’était pas une seule fois mentionné dans le Livre de Mormon. Ma réponse l'a renvoyé en quelque sorte dans ses retranchements. Les cinq ou dix dernières minutes du voyage nous avons parlé d'une manière plus générale, puis nous nous sommes finalement fait nos adieux et nous nous sommes séparés.

Quand je suis rentré chez moi après ce voyage et que j'ai fait part de cette expérience à ma famille, j'étais assez ému, comme vous l'auriez été. J'étais surtout ému par l'esprit de ce que je ressentais. Car l’Esprit du Seigneur m’a témoigné de la nature perverse de ce genre de musique et de son impact sur les gens. Lors de notre soirée familiale chez nous à la maison ce soir-là, nous nous sommes engagés, en tant que famille, à ne jamais autoriser une telle musique chez nous. Jamais ! Nous avons vécu une belle expérience spirituelle où nous avons ressenti l’Esprit et nous sommes engagés dans cette décision.

Maintenant que ces années ont passé depuis cet entretien dans l'avion, je suis heureux de pouvoir dire que ce genre de musique n'a jamais été chez nous et que je ne le permettrai jamais à la suite de cette expérience. Je vous fais part de ce cela pour vous permettre de comprendre qu'il y a de la musique du Seigneur et de la musique du diable. La musique que vous écoutez exerce sur vous un grand pouvoir. L'Église ne publiera jamais une liste de chansons approuvées et ne dira jamais : « Voici 146 chansons que vous pouvez écouter et 246 que vous ne pouvez pas écouter. » Vous devrez choisir, n'est-ce pas ? Utilisez votre conscience. Utilisez l’Esprit du Seigneur. Ayez suffisamment de bon sens pour juger correctement. N’écoutez pas ce genre de musique.

Juste un autre commentaire. Quelques jours après mon retour de voyage, ma femme et moi nous sommes levés tard le vendredi soir. J'ai allumé la télévision, ou peut-être avons-nous jeté un coup d'œil dans le journal et nous avons vu qu'il y aurait une spéciale de Mick Jagger ce soir-là. Comme je n'en avais jamais vu auparavant, je me suis dit : voyons ce que c'est. Nous nous sommes donc installés et avons regardé son émission pendant environ une heure. Et j'ai vraiment eu confirmation. Pas tant par ce que j'ai vu, comme je m'y attendais, mais par toutes les insinuations semées dans les paroles, dont un jeune ne serait peut-être pas très conscient. Des paroles comme : « Fais ce que tu veux. Personne n'a le droit de te dire ce que tu as à faire. Tu es ton propre chef. Prends ce que tu veux. Choisis ce que tu veux. » Exactement ce que j'avais entendu dans l'avion pendant deux heures : il n'y avait pas de règles, pas de Dieu, le bien n'existait pas. C'était : Fais ce que tu veux. Tu es libre. Tu peux prendre ce que tu veux, faire ce que tu veux.

J'ai été très impressionné par la façon dont ces pensées étaient semées de manière très subtile dans toute cette musique. Beaucoup de jeunes ne se rendraient pas compte de la manière dont ces pensées sont semées. Cependant, après avoir écouté cette musique maintes et maintes fois, ils peuvent commencer à assimiler ce genre de philosophie et ces sentiments intérieurs, les appliquer à leurs parents et ainsi être moins obéissants qu’ils devraient l'être. Je vous témoigne une fois de plus que la bonne musique peut avoir un impact important sur vous et que la musique perverse vient assurément du diable.

Pensez au grand contraste entre les paroles : « Je suis un enfant de Dieu qui m’a envoyé ici, m’a donné un foyer terrestre, avec des parents gentils et chers. Conduis-moi, guide-moi, marche à mes côtés, aide-moi à trouver, apprends-moi tout ce que je dois faire pour vivre un jour avec lui. » Quelle différence dramatique ! Ce cantique vous amènerait à penser au Seigneur, n'est-ce pas ? Cela vous amènerait à avoir un cœur humble. Cela vous amènerait à être obéissants à vos parents. Voyez l'impact différent que cela aurait ! De même si vous chantiez un chant comme : « Oh mon Père, toi qui habites dans les lieux hauts et glorieux, quand retrouverai-je ta présence et contemplerai-je à nouveau ta face ? » (Hymns, n° 292). Et si vous aviez cela dans votre répertoire, pour ainsi dire, de vos chants, de vos pensées, de ce que vous écoutez, quelle différence ! Les petits chants de la Primaire tels que « Jésus a dit : aimez tout le monde, traitez-les gentiment ; si votre cœur est rempli d'amour, les autres vous aimeront. » Très simple, n'est-ce pas ? L'un de mes préférés qui est facile et simple est « Oh, Père, regarde-nous aujourd'hui et bénis-nous de ton amour. Au nom de Jésus, nous prions humblement, Père d'en haut. » Tellement simple, n'est-ce pas ? Je me suis souvent chanté ce chant alors que je déambulais seul dans les aéroports ou ailleurs pour garder mon esprit centré sur des choses bonnes et dignes.

Pensez à l’impact que cela peut avoir sur vous et vos enfants de chanter fréquemment « J'aime voir le temple, je m'y rendrai un jour, pour ressentir le Saint-Esprit, pour écouter et pour prier ; car le temple est la maison de Dieu, un lieu d’amour et de beauté ; je me préparerai dans ma jeunesse ; c’est mon devoir sacré. » Cela n'aurait-il pas un grand impact ? Assurément. Et un jour vos enfants se retrouveraient dans le temple. Mais si la musique est d'un autre genre, ils pourraient se retrouver ailleurs.

(Pour entendre la voix de frère Cook prononcer l'intégralité de son discours donné en 1989 à Ricks College, cliquer sur http://www.lafeuilledolivier.com/.../Cook-Gene-1988-11-29... ; pour suivre sur le texte en anglais, cliquer sur http://www.lafeuilledolivier.com/Chastete/Cook_Chastity.html)