Comment savoir si je suis digne de prendre la Sainte-Cène ?


La rédaction du Liahona


Chaque semaine, pendant la réunion de Sainte-Cène, nous avons la bénédiction de renouveler une alliance de grande valeur. En fait, la raison la plus importante pour laquelle nous assistons à cette réunion, c’est de prendre la Sainte-Cène. En prenant les emblèmes de l’expiation du Seigneur, nous acceptons de faire trois choses : de prendre sur nous le nom de Jésus-Christ, de toujours nous souvenir de lui, et de garder ses commandements. En retour, le Seigneur promet que nous aurons toujours son Esprit avec nous. Quel don merveilleux ! Avoir l’Esprit du Seigneur avec nous est le plus grand sentiment d’amour et de paix que nous puissions jamais avoir.

La Sainte-Cène est une occasion hebdomadaire de nous souvenir de ce que nous avons promis. C’est un moment où nous pouvons réfléchir à notre vie et revoir nos actions de la semaine. Si nous avons commis des erreurs ou si nous avons négligé quelque chose que nous aurions dû faire, la Sainte-Cène nous rappelle que nous avons besoin de changer.

De cette manière, la Sainte-Cène nous aide à mieux vivre l’Évangile. Elle nous aide à intégrer les enseignements du Seigneur à notre vie quotidienne, et nous pousse à nous repentir. Elle nous donne l’occasion de renouveler les alliances que nous avons faites au baptême. Lorsque nous faisons tout cela, l’Esprit du Seigneur peut demeurer avec nous et nous aider à ressembler davantage à notre Sauveur, Jésus-Christ.

Bien entendu, nous ne devenons pas d’un seul coup semblables au Sauveur. Aucun de nous n’est parfait. Nous commettons tous des erreurs. Tant que nous nous efforçons de nous améliorer et d’être de meilleurs disciples de Jésus-Christ, nous sommes dignes de prendre la Sainte-Cène.

D’autre part, si nous commettons certains péchés graves, nous pouvons ne plus être qualifiés pour prendre la Sainte-Cène, particulièrement si nous n’essayons pas de nous en repentir. Si nous péchons volontairement sans aucun désir de nous repentir, alors nous devrions certainement nous abstenir de prendre les emblèmes de la Sainte-Cène quand le pain et l’eau nous sont distribués. Le fait de prendre la Sainte-Cène dans ces conditions peut nous faire plus de mal que de bien (voir 3 Néphi 18:29).

Lorsque nous nous demandons ce que nous devons faire, nous pourrions nous poser des questions telles que : Est-ce que je prends la Sainte-Cène uniquement pour que mes parents et mes amis assis près de moi ne se posent pas de questions à mon sujet ? Est-ce que je le fais pour essayer de cacher les mauvais choix que je fais ? Est-ce que j’essaye d’ignorer le fait que je suis mal à l’aise ? Est-ce que j’évite de réfléchir pour ne pas penser à ce que je fais ?

Lorsque nous faisons notre examen de conscience en nous posant ces questions et d’autres semblables, nous sommes plus en mesure de prendre conscience de la nécessité de nous repentir. Et si nous ne nous repentons pas de transgressions graves, il est préférable de ne pas prendre la Sainte-Cène. Avant de prendre les emblèmes de la Sainte-Cène, nous devons premièrement demander le pardon de notre Père céleste. Puis, si nécessaire, nous devons régler ces péchés graves avec l'évêque ou le président de branche, et, si possible, avec ceux que nous avons offensés.

En agissant ainsi, nous faisons un grand pas vers la vie éternelle. Nous suivons la voie que Moroni nous a recommandée : « Veillez à ne point prendre la Sainte-Cène du Christ indignement ; mais veillez à faire toutes choses d’une manière digne, et faites-le au nom de Jésus-Christ, le Fils du Dieu vivant ; et si vous faites ceci, et persévérez jusqu’à la fin, vous ne serez nullement rejetés » (Mormon 9:29).

En ayant ces principes à l’esprit, voyez-vous pourquoi il est important que nous évitions tous de tirer des conclusions hâtives et de juger les autres ? Nous nous efforçons tous de nous améliorer, et la raison pour laquelle quelqu’un ne prend pas la Sainte-Cène ne regarde que lui et le Seigneur. En fait, une personne qui ne prend pas la Sainte-Cène peut être simplement quelqu’un qui ne comprend pas quand on doit ou pas la prendre. Dans d’autres cas, la personne peut être en train d’essayer de se repentir d’une transgression grave. Plutôt que de mal juger cette personne, nous devrions être heureux qu’elle fasse le nécessaire pour résoudre le problème.

Dans aucun cas ceux qui ne prennent pas la Sainte-Cène ne méritent notre condamnation. En tant que véritables saints des derniers jours, nous ne devons pas alourdir les fardeaux des autres.

(L'Étoile, avril 1999)