L'histoire détaillée des rites du salut selon l'Évangile tels qu'ils étaient administrés aux temps anciens n'a jamais été enregistrée complètement, car ces ordonnances, ou rites, étaient sacrés et non destinés au monde. Il existe toutefois dans l'Ancien Testament des références aux alliances et obligations auxquels les membres de l'Église se conformaient alors, quoique le sens en demeure généralement obscur. Par exemple, dans Exode 40:12-15, Nombres 25:11-13 et Jérémie 31:31-33, on trouve des références aux alliances sacrées.
Le fait qu'Adam et Noé, longtemps après leur mort, apparurent à Daniel comme Michel et Gabriel (Daniel 10:13 ; 21:8-16) et à Zacharie et Marie (Luc 1:11-19 ; 1:26-31) prouve qu'ils avaient reçu la plénitude des bénédictions qui leur permettaient de se tenir en la présence de Dieu. De même, le fait que Moïse et Élie apparurent à notre Rédempteur et à ses apôtres Pierre, Jacques et Jean sur le mont de la Transfiguration, prouve qu'eux aussi avaient obtenu la plénitude des bénédictions de l'exaltation. En outre, le fait qu'Élie fut le dernier des anciens prophètes à détenir les clés du pouvoir de sceller, avant la venue et le ministère du Sauveur, prouve que ce pouvoir fut exercé en Israël aux temps anciens et dans son intérêt. Car le fait qu'Élie ait eu cette autorité de sceller fit que Dieu inspira à Malachie de prophétiser la venue d'Élie aux derniers jours pour rétablir les clés de l'autorité.
Afin que les ordonnances puissent s'accomplir en Israël, le Seigneur commanda à Moïse de construire dans le désert un tabernacle portatif, appelé parfois temple, où pourraient être administrés les rites sacrés. Le but de cet édifice, où Samuel officia, a été formulé de nos jours en ces termes :
« Car c'est pour cette raison que j'ai donné l'ordre à Moïse d'élever un tabernacle qu'ils devaient emporter avec eux dans le désert et de bâtir une maison sur la terre promise, afin que puissent être révélées ces ordonnances qui avaient été cachées dès avant la fondation du monde » (D&A 124:38).
Il existe une raison suffisante pour que l'ordonnance du baptême ne soit pas plus clairement révélée dans l'Ancien Testament, c'est que, au cours des copies répétées des documents anciens et de leurs traductions multiples, des parties simples ou précieuses ont été supprimées du document par les scribes et les traducteurs, parce qu'elles étaient contraires à leurs croyances ou à leur raison. Elles ont été rétablies dans le Livre de Mormon (2 Néphi 9:23-24 ; 31:4-21 ; Mosiah 18:12-17, 21: 25 ; 17-18 ; Alma 6:2 ; 7:14 ; 19:35 ; 3 Néphi 1:23 ; 11:22-24 ; 12:2 ; 19:10-13 ; 30:2 ; Moroni 8:8-16) et dans les écrits de Moïse. Nous savons aussi que le baptême a été enseigné à Adam (Moïse 6:51-68 ; 7:10-11 ; 8:23-24) et il l'enseigna à ses enfants. L'Ancien Testament contient quelques références à des ablutions qui pourraient bien être des baptêmes et l'évidence des fonts dans le temple de Salomon (Psaumes 51:2 , 7 ; Ésaïe 1:16 ; 48:1 ; 1 Rois 7:23-26 ; 2 Chroniques 4:2-6) est un témoignage muet de la pratique du baptême ; on en parle comme étant des ablutions. Le Livre de Mormon montre clairement le fait que le baptême se pratiquait parmi les Juifs, et dans les écrits de Moïse qui ont été rétablis nous apprenons que le baptême fut enseigné à Adam et qu'il reçut l'ordre de l'enseigner à ses enfants.