La résurrection de Jésus-Christ


Howard W. Hunter



Jésus-Christ est sorti du tombeau et a été les prémices de la résurrection

Retournons ensemble aux derniers événements en Terre Sainte. La fin de l’existence mortelle de notre Seigneur était proche. Il avait guéri les malades, ressuscité les morts et expliqué les Écritures, notamment les prophéties concernant sa mort et sa résurrection. Il dit à ses disciples :

« Voici, nous montons à Jérusalem, et le Fils de l’homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes. Ils le condamneront à mort, et ils le livreront aux païens, pour qu’ils se moquent de lui, le battent de verges, et le crucifient ; et le troisième jour il ressuscitera. » (Matthieu 20:18-19)

Comme l’aube de ce troisième jour se levait, Marie de Magdala et « l’autre Marie » s’étaient rendues au sépulcre où l’on avait déposé son corps sans vie [Matthieu 28:1 ; voir aussi Marc 16:1 ; Luc 24:10].

Précédemment, les principaux sacrificateurs et les pharisiens étaient allés trouver Pilate et l’avaient persuadé de placer une garde devant la porte du sépulcre, « afin que ses disciples ne viennent pas dérober le corps et dire au peuple : Il est ressuscité des morts. » (Matthieu 27:64)

Mais deux anges puissants avaient roulé la pierre qui fermait la porte du tombeau, et les gardes s’étaient enfuis, terrifiés, à cette vue.

Quand les femmes se rendirent au tombeau, elles le trouvèrent ouvert et vide. Les anges étaient restés pour leur annoncer la plus grande nouvelle jamais perçue par des oreilles humaines : « lI n’est pas ici ; en effet il est ressuscité, comme il l’avait dit. » (Matthieu 28:6).

Il n’est pas de doctrine dans le canon chrétien qui soit plus importante pour toute l’humanité que celle de la résurrection du Fils de Dieu. C’est grâce à lui que s’est produite la résurrection de tous les hommes, femmes et enfants qui sont venus ou viendront jamais au monde.

En dépit de la grande importance que nous accordons, dans notre doctrine, à la résurrection, beaucoup d’entre nous n’en ont peut-être pas encore pleinement entrevu l’importance spirituelle et la grandeur éternelle. Si c’était le cas, nous nous émerveillerions de sa beauté comme le fit Jacob, frère de Néphi, et nous frissonnerions à la pensée de ce qui nous serait arrivé si nous n’avions pas reçu ce don divin. Jacob écrit :

« Oh ! la sagesse de Dieu, sa miséricorde et sa grâce ! Car voici, si la chair ne se relevait plus, notre esprit serait soumis à cet ange qui tomba de la présence du Dieu éternel et devint le diable, pour ne plus se relever. » (2 Néphi 9:8)

Assurément, la résurrection est le centre de la foi de tout chrétien ; c’est le plus grand de tous les miracles accomplis par le Sauveur du monde. Sans elle, nous sommes en fait sans espérance.

Je vais emprunter les paroles de Paul : « S’il n’y a pas de résurrection des morts… alors notre prédication est vaine… et il se trouve même que nous sommes de faux témoins à l’égard de Dieu, puisque nous avons témoigné contre Dieu qu’il a ressuscité le Christ… Et si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés. » (1 Corinthiens 15:13-15, 17)

Sans la résurrection, l’Évangile de Jésus-Christ n’est qu’une litanie de sages dictons et de miracles apparemment inexplicables – et surtout, des dictons et des miracles sans triomphe ultime. Non, le triomphe ultime réside dans le miracle ultime ; car, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, quelqu’un qui était mort s’était relevé dans l’immortalité. C’était le Fils de Dieu, le Fils de notre Père céleste immortel, et son triomphe sur la mort physique et la mort spirituelle est la bonne nouvelle que chaque chrétien devrait annoncer.

La vérité éternelle, c’est que Jésus-Christ est ressuscité et qu’il est les prémices de la résurrection (voir 1 Corinthiens 15:23). On ne peut réduire au silence les témoins de cet événement merveilleux.

Parmi les témoins choisis il y a les apôtres du Seigneur. En effet, la responsabilité d’un apôtre est de rendre témoignage au monde de la divinité du Seigneur Jésus-Christ.

Joseph Smith a dit : « Les principes fondamentaux de notre religion sont le témoignage des apôtres et des prophètes concernant Jésus-Christ, qu’il est mort, qu’il a été enseveli et qu’il est ressuscité le troisième jour et est monté au ciel ; et toutes les autres choses qui ont trait à notre religion n’en sont que des annexes. » (History of the Church, vol. 3, p. 30)

Le Christ a fait savoir à ses apôtres que le Fils de l’homme devait beaucoup souffrir, qu’il devait être rejeté par les anciens, par les principaux sacrificateurs et par les scribes, qu’il devait être mis à mort et ressusciter trois jours après (voir Marc 8:31). C’est ainsi qu’il en a été. Il a été crucifié et déposé dans un tombeau. Le troisième jour il est effectivement ressuscité, lui, le Sauveur de toute l’humanité et les prémices de la résurrection. Grâce à ce grand sacrifice, tous seront sauvés du tombeau et vivront à nouveau. Cela a toujours été le témoignage des apôtres, auquel j’ajoute le mien.


Jésus apparut à de nombreuses personnes après sa résurrection

Pendant les jours qui suivirent sa résurrection, le Seigneur apparut à beaucoup de personnes. Il leur montra ses cinq plaies. Il marcha, parla et mangea avec elles, comme pour prouver au-delà de toute possibilité de doute qu’un corps ressuscité est véritablement un corps physique tangible de chair et d’os. Plus tard, il exerça son ministère auprès des Néphites, à qui il commanda :

« Levez-vous et venez à moi, afin de mettre la main dans mon côté, et aussi afin de toucher la marque des clous dans mes mains et dans mes pieds, afin que vous sachiez que je suis le Dieu d’Israël et le Dieu de toute la terre, et que j’ai été mis à mort pour les péchés du monde.

« Et… la multitude s’avança et mit la main dans son côté, et toucha la marque des clous dans ses mains et dans ses pieds ; et cela, ils le firent, s’avançant un à un jusqu’à ce qu’ils se fussent tous avancés, et eussent vu de leurs yeux, et touché de leurs mains, et connussent avec certitude et eussent témoigné qu’il était celui à propos duquel les prophètes avaient écrit qu’il viendrait. » (3 Néphi 11:14-15)

Tous les hommes et toutes les femmes de partout ont la responsabilité et la joie « de chercher ce Jésus, au sujet duquel les prophètes et les apôtres ont [témoigné] » (Éther 12:41) et d’avoir le témoignage spirituel de sa divinité. Tous ceux qui cherchent humblement ont le droit et la bénédiction d’entendre la voix du Saint-Esprit témoigner du Père et de son Fils ressuscité.

Le témoignage des personnes qui ont vu [ Jésus] vivant après sa mort n’a jamais été contredit. Il est apparu au moins dix ou onze fois : à Marie de Magdala et aux autres femmes dans le jardin, aux deux disciples sur le chemin d’Emmaüs, à Pierre à Jérusalem, aux apôtres quand Thomas était absent et une autre fois lorsqu’il était présent, aux apôtres près de la mer de Galilée et à plus de cinq cents frères à la fois sur une montagne, à Jacques, le frère du Seigneur, et aux apôtres au moment de son ascension.

Appelé et ordonné pour témoigner du nom de Jésus au monde entier, je témoigne en cette période de Pâques qu’il vit. Il a un corps glorifié et immortel de chair et d’os. Il est le Fils unique du Père dans la chair. Il est le Sauveur, la lumière et la vie du monde. Après sa crucifixion et sa mort, il est apparu, ressuscité, à Marie, à Pierre, à Paul et à beaucoup d’autres. Il s’est montré aux Néphites. Il s’est montré à Joseph Smith, le jeune prophète, et à beaucoup d’autres dans notre dispensation.


Enseignements des présidents de l'Église : Howard W. Hunter, 2015, chapitre 6