Le pouvoir de scellement
David H. Yarn
Les signets et les sceaux
sont utilisés depuis le début de l’Antiquité
pour certifier l’autorité. Le mot « sceau »
apparaît de nombreuses fois dans les Écritures.
Jésus-Christ a été marqué du « sceau »
de Dieu le Père (Jn. 6:27) et Paul a rappelé aux saints
d’autrefois que Dieu les avait oints et les avait marqués
d’un sceau (2 Co. 1:21-22) et a dit à d’autres :
« Vous avez été scellés du
Saint–Esprit qui avait été promis, lequel est un
gage de notre héritage, pour la rédemption »
(Ép. 1:13-14). Jean dit des serviteurs de Dieu que leur front
était marqué du sceau (Ap. 7:3). Dans l’apocryphe
les Actes de Thomas (verset 131), Thomas prie pour que sa femme, sa
fille et lui « reçoivent le sceau » et
deviennent « serviteurs du vrai Dieu ».
Aujourd’hui encore, les diplômes, les documents
juridiques et les autres de ce genre portent des sceaux qui
certifient officiellement leur authenticité.
Pour les saints des
derniers jours, le pouvoir de scellement suprême est le pouvoir
de la prêtrise donné aux serviteurs autorisés du
Seigneur pour accomplir certains actes sur terre et pour les faire
reconnaître (sceller) ou valider dans les cieux. Ils croient
que c’est cette autorité que le Seigneur Jésus-Christ
décrit quand il dit à Pierre : « Je te
donnerai les clefs du royaume des cieux : ce que tu lieras sur
la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras
sur la terre sera délié dans les cieux »
(Mt. 16:19).
Le président de
l’Église détient et exerce les clefs du
scellement sur la terre. Quand un homme est ordonné apôtre
et mis à part en tant que membre du Collège des douze
apôtres, le scellement est l’un des pouvoirs qui lui sont
accordés. D’autres Autorités générales
de l’Église, les présidences des temples et un
nombre limité d’officiants dans chaque temple reçoivent
ce pouvoir de scellement pendant leur mandat. Une fois que l’on
a l’approbation de la Première Présidence pour
recevoir le pouvoir de scellement, le président de l’Église,
l’un de ses conseillers ou un membre des douze apôtres
expressément désigné par le président lui
confère le pouvoir de scellement par l’imposition des
mains. C’est l’autorité expresse d’accomplir
les ordonnances de scellement au temple.
C’est l’autorité
par laquelle « tous contrats, alliances, conventions,
obligations, serments, vœux, actes, unions, associations ou
attentes » peuvent être « contractés
et scellés par le Saint-Esprit de promesse » et
recevoir « validité, vertu ou force dans et après
la résurrection d’entre les morts » (D&A
132:7).
Dans cette dispensation
de la plénitude des temps, le pouvoir de scellement a été
rétabli par Élie, le dernier prophète de la
période de l’Ancien Testament à le détenir
(EPJS, p. 274-275). Il conféra cette autorité à
Joseph Smith et à Oliver Cowdery le 3 avril 1836 dans le
temple de Kirtland (D&A 110). Quand chaque homme qui a été
président de l’Église a été ordonné
apôtre et est devenu membre du Collège des Douze, il
s’est vu conférer le pouvoir de scellement lequel a
ainsi été transmis jusqu’à nos jours (D&A
110:13-16 ; 128:11).
Le président de
l’Église est investi de ce que l’on pourrait
qualifier de pouvoir général de scellement. Quiconque
reçoit la prêtrise obtient dans une certaine mesure ce
pouvoir général de scellement. Par exemple, comme Bruce
R. McConkie le dit : « Tout ce qui n’est pas
scellé par ce pouvoir prend fin quand les hommes sont morts.
Si un baptême n’a pas ce sceau durable, il n’admettra
pas une personne dans le royaume céleste…. Tout
acquiert une force et une validité durables grâce au
pouvoir de scellement » (MD, p. 615-616).
Bibliographie
Packer,
Boyd K., The Holy Temple. Salt Lake City, 1980.
Smith,
Joseph Fielding., "Elijah : His Mission and Sealing Power."
DS, Vol. 2, p. 115-128. Salt Lake City, 1955.
Article tiré de l'Encyclopédie du mormonisme, Macmillan Publishing Company, 1992, traduction Marcel Kahne, source www.idumea.org, avec autorisation