Le scellement dans le temple
Paul V. Hyer
Un « scellement »,
au sens général du terme, est le fait d’assurer,
de déterminer ou de créer une légitimité.
Chez les membres de l’Église, le mot scellement désigne
le mariage d’un mari et d’une épouse et la
création, entre les enfants et les parents, de rapports qui
doivent durer éternellement. Ce type spécial de
scellement du mari et de la femme dans le mariage porte le nom de
« mariage éternel » ou « mariage
céleste ». Il diffère du mariage civil et du
mariage religieux, qui sont des cérémonies reconnues
seulement par l’autorité terrestre et ne sont que pour
la durée de cette vie.
Le scellement du mari, de
la femme et des enfants en une cellule familiale éternelle est
l’ordonnance suprême de la prêtrise par rapport à
laquelle toutes les autres sont préparatoires. Elle doit être
accomplie par quelqu’un qui détient le pouvoir de
scellement et, aujourd’hui, dans un temple de l’Église
consacré à Dieu. C’est à ce pouvoir de
scellement que le Sauveur fait allusion quand il donne à son
apôtre Pierre les clefs du royaume des cieux, en disant que
« ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les
cieux » (Mt. 16:19). À l’époque
moderne, cette autorité de scellement a été
rétablie sur la terre le 3 avril 1836, dans le temple de
Kirtland, par le prophète Élie, qui était
l’ancien gardien de ce pouvoir (D&A 110:13-16).
Les prophètes
anciens et modernes ont observé que si les familles ne sont
pas scellées ensemble en cellules éternelles, si les
cœurs des enfants et des pères ne sont pas tournés
les uns vers les autres (comme mentionné dans Malachie 4:5-6),
l’œuvre et la gloire finales de Dieu ne sont pas
atteintes et les buts les plus élevés de la création
de la terre ne sont pas réalisés. « Car sans
eux [nos ancêtres, nos aïeux] nous ne pouvons parvenir à
la perfection, et sans nous ils ne peuvent pas non plus parvenir à
la perfection » (D&A 128:16-18).
Pour les saints des
derniers jours, le monde d’esprit est aussi réel que ce
monde-ci. De par la volonté divine, le scellement au temple
est accessible non seulement aux personnes en vie, mais est également
accessible aux ancêtres décédés d’une
famille grâce aux ordonnances accomplies par procuration dans
les temples. Ce processus est appelé salut des morts. Les
enfants nés de parents qui ont été scellés
dans le temple naissent dans l’alliance et sont ainsi liés
à leurs parents pour l’éternité sans
ordonnance séparée de scellement.
Pour recevoir les
ordonnances de scellement du temple, les membres de l’Église
doivent obtenir, d’une autorité compétente de
l’Église, une recommandation à l’usage du
temple certifiant qu’ils pratiquent les principes prescrits par
l’Église. Ils vont alors dans un temple et reçoivent
les ordonnances préparatoires et la bénédiction
appelée dotation du temple. Cela consiste à recevoir
des enseignements et à faire alliance d’obéir à
des lois éternelles stipulées par Dieu dont le respect
assure un niveau supérieur de moralité, de mariage et
de vie de famille. On peut alors administrer les ordonnances de
scellement dont on ne peut retirer tout le profit qu’en
obéissant constamment aux lois divines énoncées
dans l’Évangile de Jésus-Christ.
La cérémonie
de scellement est une ordonnance inspirante et solennelle accomplie
dans une salle spécialement désignée et
consacrée d’un temple. Le couple qui va être marié
ou la famille qui va être scellée s’agenouille à
un autel. L’officiant est quelqu’un qui a reçu le
pouvoir de scellement sous la plus haute autorité de la
prêtrise de l’Église.
Pour les membres de
l’Église, le scellement dote la vie d’un but plus
grand et donne au mariage la qualité d’un partenariat
divin avec des sauvegardes spirituelles. Mettre des enfants au monde
devient une intendance divinement inspirée. Le scellement peut
soutenir la famille dans la vie et la consoler dans la mort. Il crée
une continuité dans la vie, ici et dans l’au-delà.
Bibliographie
Derrick,
Royden G. In Temples in the Last Days, chap. 3. Salt Lake City, 1988.
Smith,
Joseph Fielding. DS 2:119. Salt Lake City, 1954-1956.
Talmage,
James E. The House of the Lord, p. 84-91. Salt Lake City, 1976.
Article tiré de l'Encyclopédie du mormonisme, Macmillan Publishing Company, 1992, traduction Marcel Kahne, source www.idumea.org, avec autorisation